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7 – 19 octobre 2025

Cinq jours en mars

de TOSHIKI OKADA
traduction CORINNE ATLAN
mise en scène NADIM AHMED
COMPAGNIE ÉQUATION MASQUÉE

dès 14 ans / durée environ 1h30

mardi, jeudi et samedi à 19h
mercredi et vendredi à 20h
dimanche à 17h

Mercredi 15.10, à l’issue de la représentation, l’association YAFFA présentera au public son action auprès de la population palestinienne. Les mercredis sont à PRIX LIBRE au Loup, et l’ensemble de la recette de billetterie de ce mercredi 15.10 sera reversée à l’association YAFFA. Plus d’infos sur association-yaffa.ch !

2 représentations accessibles sont également proposées en audiodescription pour les personnes aveugles ou malvoyantes :

Vendredi 10.10, à 20h (visite tactile à 18h30)
Samedi 11.10, à 19h (visite tactile à 17h30)

réservations pour l’audiodescription
par e-mail à info[at]theatreduloup.ch
ou par téléphone au +41 22 301 31 00

une mesure d’accessibilité proposée en partenariat avec So Close (avec le soutien de la Ville de Genève, de la Loterie Romande et de la République et du canton de Genève)

Création

Alors que la guerre en Irak éclate en mars 2003, plusieurs jeunes Tokyoïtes traversent ces jours sans vraiment y prêter attention. Parmi elleux, un couple improvisé se rencontre par hasard et s’enferme dans un love hotel, fuyant le monde extérieur et l’angoisse sourde qui l’accompagne. D’autres figures gravitent, toutes aussi perdues : ami·es, collègues, manifestant·es, passant·es – absorbé·es par leur quotidien, leurs hésitations, leurs petites décisions sans conséquence apparente. 

Cinq jours en mars donne voix à une génération en retrait, suspendue entre insouciance, malaise diffus et sentiment d’impuissance face à l’Histoire en marche. Dans une langue fragmentée, proche de la parole réelle, Toshiki Okada capte avec finesse et humour les silences, les flottements et les contradictions d’une jeunesse qui ne sait pas comment réagir, ni même s’il faut réagir.

#jeunesse #guerre #amitié #amouraujourdhui #santémentale

« Cinq jours en mars » est une pièce du dramaturge japonais Toshiki Okada, traduite en français par Corinne Atlan et publiée aux Solitaires Intempestifs en 2010. Montée pour la première fois à Genève par Yvan Rihs en 2014, Nadim Ahmed s’empare à nouveau de ce texte poétique, politique, drôle et questionnant notre rapport à l’Histoire en marche pour sa première mise en scène d’envergure. Il convoque une équipe de jeunes comédien·nes pour incarner cette jeunesse japonaise désemparée qui fait furieusement écho à une certaine jeunesse suisse. En choisissant d’ouvrir la première saison du nouveau collectif de direction avec ce texte puissant porté par un jeune metteur en scène, c’est une façon pour nous de nous interroger sur ce que peut le théâtre, et la place que nous occupons dans le monde.

Photo de couverture : © Nadim Ahmed

Extrait

Je me suis dit : « Ah oui c’est vrai au fait, où ça en est, c’te guerre », et alors sur le grand écran de l’immeuble Tsutaya ils diffusaient les nouvelles mondiales avec des sous-titres en japonais, y avait écrit qu’ils avaient commencé à bombarder Bagdad avec des missiles et je me suis dit : « Ah, ça y est ça a commencé, fallait s’y attendre », on a un peu regardé la manif et puis on est rentrés tout de suite à l’hôtel.

Revue de presse

« Cinq jours en mars est une pièce qui demande un certain contact avec le public : un domaine dans lequel l’équipe sur scène excelle. […] Le jeu des ‘chauds-froids’, entre légèreté apparente du récit et violence de la guerre, est magnifiquement mis en avant dans la mise en scène. »

Critique de Fabien Imhof pour La Pépinière, 09.10.2025

« On est dans un îlot de privilèges : le contexte du Japon dans le cadre de l’Asie, c’est à part, comme la Suisse par rapport à l’Europe. Les guerres qui sont mentionnées dans le texte, c’est notamment la guerre en Irak de 2003. Nous, actuellement, on pourrait parler du Soudan, ou d’autres endroits où il y a plein de conflits de différentes natures, mais ce qui m’habite principalement, c’est ce qui se passe à Gaza en ce moment. Il y a énormément de similitudes. Le texte m’a frappé tout d’un coup par ces espèces de gémellités : par exemple, il y a des mentions dans le texte, écrit en 2003, du virus qui est l’ancêtre du Covid, donc le SARS. Il est mentionné comme une malédiction qui va arriver sur nous, comme ces guerres. Vingt ans plus tard, on est dans une situation encore pire. Donc ce texte m’a paru d’une actualité assez inouïe ! Ce qui est très rare : en général, quand je lis un texte de théâtre, je me demande pourquoi le raconter maintenant. Et là, tout d’un coup, à l’inverse, je me suis dit que c’était un texte qui parle de notre réalité, de maintenant. »

Interview de Nadim Ahmed pour La Pépinière, 30.09.2025

Photos

Photos : © Gabriel Asper

jeu
ANTOINE COURVOISIER, ANGELO DELL’AQUILA, FJOLLA ELEZI, JUDITH GOUDAL et ALI LAMAADLI

assistance à la mise en scène
GIULIA BELET

scénographie
WENDY TOKUOKA

costumes
LJUBICA MARKOVIC

création sonore
NOUNOUTE

création lumière
GUILLAUME MEYLAN

régie lumière et son
GUILLAUME MEYLAN

création et régie vidéo
CAMILLE DE DIEU

administration
BUREAU DE LA JOIE – ESTELLE ZWEIFEL

production
COMPAGNIE ÉQUATION MASQUÉE

coproduction
THÉÂTRE DU LOUP

soutiens
VILLE DE GENÈVE, LOTERIE ROMANDE, FONDATION BÜRKI, FONDATION ERNST GÖHNER, FONDATION COROMANDEL, ACTION INTERMITTENCE – FONDS D’ENCOURAGEMENT À L’EMPLOI DES PERSONNES INTERMITTENTES GENEVOISES (FEEIG), UNE FONDATION PRIVÉE GENEVOISE

Cinq jours en mars est publié aux Solitaires Intempestifs

Visuel : © Maurane Zaugg