Quoiqu’il arrive. Respire.

Création Loup

Joana, la trentaine, prof de MMA (Multiple Martial Arts) 100% féminin et combattante, sort d’un combat qu’elle vient de perdre. Sonnée par son échec, elle retrouve dans sa poche une invitation pour aller voir un spectacle dans lequel joue une des femmes de son groupe. Quoi qu’il arrive. Respire. commence quand elle est sur le point de rentrer chez elle, mais le coup qu’elle a pris à la cheville durant son combat est plus sérieux qu’elle ne le croyait et elle n’arrive plus à marcher. Elle s’arrête dans une menuiserie*, bureau*, etc. (selon le lieu choisi) et, dans ce temps de repos, prenant le prétexte du spectacle qu’elle vient de voir, elle s’interroge sur ce que c’est que de combattre, de se tenir debout comme femme.

#sebattre #résister #dehors #dauphinsrayés

Pour cette forme courte, l’autrice questionne le fait que des femmes décident d’apprendre à se battre et ce que ça fait à leurs corps, mais aussi à leurs corps dans l’espace. Dans le déroulé du monologue de Joana, la pièce qu’elle vient de voir vient ébranler ses certitudes, ouvrant la possibilité d’une troisième voie qui ne serait ni la force des hommes contre la force des femmes, mais bien l’idée du collectif, d’une fin de rapport de force. Commande du Théâtre du Loup, la mise en scène est confiée à Lou Ciszewski, qui va se prêter à l’exercice de la Portative. Un monologue sans décor fixe, pour s’emparer de cette histoire qui nous met face à des questions actuelles brûlantes – notamment celle de la violence des femmes et de l’engagement militant – mais surtout qui ouvre une porte pour réfléchir collectivement à nos zones floues, celles qui nous gardent en mouvement.

Extrait

Faut s’entrainer
C’est comme tout
Si tu skies jamais
Bah tu skies jamais
Je vais te dire un truc marrant
Il paraît qu’après le droit de vote en France
Je ne sais pas en quelle année c’était
Toi tu sais ?
Même en Suisse je ne sais pas
Je sais que c’était tard, mais je ne sais pas quand c’était
Il paraît que la voix des femmes a changé
Leur voix
Qu’elle est devenue plus grave
Je ne sais pas si c’est vrai
Mais j’aime bien
Tu es reconnue comme une citoyenne à part entière
Une vraie personne
Une adulte
Avec des droits
Et ta voix arrête de trembler

production
THÉÂTRE DU LOUP

soutiens
VILLE DE GENÈVE, RÉPUBLIQUE ET CANTON DE GENÈVE