Entretien avec Céline Frey et Simon Aeschimann

Samedi 11 et dimanche 12 juin, Elvett présente son conte électro « Sinus & Disto » : une fable musicale déjantée pour initier petits et grands à l’univers féérique des musiques électroniques. Tout public, dès 4 ans !

Photo : © Ariane Catton Balabeau


Comment est né ce projet de conte musical quelque peu loufoque destiné avant tout aux familles ?
La famille Frey, qui avait déjà inventé le chocolat, a puisé dans son imagination pour trouver le moyen de raconter une fable électro-pop pour petits et grands au travers de la musique et du sound design. Pardon ? C’est quoi le sound design ? C’est le moyen d’utiliser des éléments sonores pour concevoir des effets souhaités. Un peu comme un décor sonore. On en trouve notamment au cinéma et dans les pièces de théâtre. Mais soyons honnêtes : les Frey n’ont pas inventé le sound design, juste le chocolat et l’histoire que vous allez entendre et voir. Et c’est déjà pas mal.

Pourquoi vouloir faire découvrir l’univers de la musique électronique aux plus petits ?
Pour proposer une alternative à la B.O. de La Reine des neiges ®©.

Que raconte ce spectacle du star system et de ses (dés)illusions ?
Que même les lapins peuvent réussir et que Toto est un blaireau. Et un peu plus sérieusement, que l’image merveilleuse du star system qui est donnée à voir aux jeunes n’est pas une réalité. Faites attention à l’image qui est donnée à travers les médias comme les clips ou les journaux : la vraie vie est ailleurs. Sinus & Disto se concentre sur les rapports humains lors du processus de création loin du feu des projecteurs.

Simon Aeschimann et Céline Frey dans Sinus & Disto (Photo : © Ariane Catton Balabeau)

Sinus & Disto est également un livre-disque, paru aux éditions La Joie de Lire… Existe-t-il une complémentarité entre l’objet et le spectacle ?
Bien sûr. Tout d’abord, le livre-disque est fantastiquement illustré par Pauline Kerleroux, qui y a apporté son univers tout en gardant le côté pop de notre création. Elle a parfaitement capté l’univers de Sinus & Disto et en propose une très belle adaptation. Ensuite, le disque contient les chansons du spectacle, mais les dialogues ne sont volontairement pas enregistrés : nous voulions proposer une lecture différente du spectacle.

Qu’en est-il de Madeleine Raykov, qui s’est occupée de la mise en jeu ?
Elle va bien, merci.

Envisagez-vous de créer une suite à cette fable, ou bien d’imaginer de nouveaux contes qui permettent aux enfants de s’initier à d’autres genres musicaux ?
Nous avons commencé à travailler sur un nouveau spectacle, mais il ne s’agit pas d’une suite. Si la forme qui mêle fable, théâtre, musique et sound design reste la même, nous explorerons de nouveaux thèmes avec de nouveaux moyens. Comment s’appellera-t-il ? Vous le saurez en 2024 ! Mais nous y rêvons déjà, et même plus…

Propos recueillis par Claire Chiavaroli pour le Théâtre du Loup

Illustration : © Pauline Kerleroux