La Gènance des auto-tamponneuses

12 – 24 novembre 2024

Une comédie musicale de Steven Matthews et Cécilia Olivieri
Cie Don’t Stop Me Now

Création

C’est bien connu : on peut plus rien dire ! On peut même plus dire « On peut plus rien dire » sans que quelqu’un y trouve à redire. Et c’est bien connu, « L’Histoire est écrite par les vainqueurs » et « Si on ne connaît pas l’Histoire, on est condamné à la revivre ». Ouch. Trop tard.

Et dans notre société du monde d’en ce moment, saturés par les « faits », on choisit ceux qui nous arrangent pour être du bon côté de l’Histoire. Aussi, c’est bien connu que les récits impriment en nous des comportements. Qu’il s’agit de déconstruire pour être du bon côté de l’Histoire.

Mais alors que peut le Théâtre dans cette polarisation sans fin qui, osons le dire, est assez typique de notre monde de ces temps-ci ? Quels récits impriment les bons comportements ? Qui est légitime de s’exprimer sur quoi ?

La Cie Don’t Stop Me Now rend la cancel culture accessible à touxtes. Huit artistes incarnent les positions de ces tribus morales qui ne sont plus d’accord sur rien, revisitant comment la science fut détournée aux pires fins politiques, éprouvant le destin de parents d’une ado tiraillée par ses questionnements de genre, ainsi que la vie d’une crèche au personnel en burn-out…

Avec Félicia Baillifard, Gaspard Boesch, Anne-Shlomit Deonna, Salma Gisler, Lorin Kopp, Lilas Morin, Aziz Ouedraogo et Mirko Verdesca

Conception et mise en scène
Steven Matthews
Texte
Steven Matthews
Cécilia Olivieri
Dramaturgie
Jérôme Sire
Musique
Stéphane Mercier
Steven Matthews
Mirko Verdesca

Son
Stéphane Mercier
Lumières
David Kretonic
Scénographie
Gaspard Boesch
Costumes
Maya Bringhen
Administration
Cécilia Olivieri

Revue de presse

« De scène en scène, l’histoire se dé­ploie et explore la question [du genre] avec une certaine intelligence. Sans tout à fait choisir son camp, elle semble réussir à se moquer à la fois de cette mère qui pense que tout est affaire de biologie et de ce père qui ne jure que par le cons­truit social. Ce spectacle nous semble particulièrement recommandé pour les personnes qui se sentent en décalage avec ces débats. Celles et ceux qui ne savent pas quoi en penser, qui trou­vent que ‘tous les extrêmes sont mauvais’. Elles trouveront dans La Gènance des auto-tamponneuses la mise en scène de cette opposition et une leçon intéressante. »

Critique de Samuel Golly pour Le Courrier, 19.11.2024

« Mon constat est que l’argumentation, ce n’est pas très théâtral ! Cela devient même vite très ennuyeux. En revanche, le conflit est très théâtral. […] Pour faire court, disons que nous allons essayer de déconstruire les discours des uns et des autres, et d’insuffler un peu d’absurde. »

Interview de Steven Matthews pour leprogramme.ch, 19.11.2024

« La Gènance des auto-tamponneuses tient toutes les promesses qui nous avaient été faites : montrer les opinions, avec leurs excès et leurs défauts, sans prendre position ; offrir un espace de dialogue et de réflexion ; inviter à écouter l’autre, quelles que soient ses opinions, pour tenter de se comprendre et mieux vivre ensemble. Le tout porté par des comédien·ne·s de talent, une mise en scène simple et efficace, qui joue sur différents effets, et un texte qui oscille entre humour et poésie, pour un très joli moment de théâtre. »

Critique de Fabien Imhof pour La Pépinière, 14.11.2024

« Il fallait oser s’emparer sur une scène de théâtre des questions liées à la cancel culture et au courant woke. Il fallait avoir beaucoup de cran pour aborder en riant et en chantant ce combat légitime, mais mené avec une radicalité souvent sans merci, visant à déconstruire les notions de genre et de racisme structurel. Dans La Gènance des auto-tamponneuses, à voir au Théâtre du Loup jusqu’au 24 novembre, la bande de Steven Matthews a relevé le défi et le résultat vaut le déplacement. »

Critique de Marie-Pierre Genecand pour Le Temps, 13.11.2024

« Ce n’est pas forcément nouveau que l’humour offense, mais peut-être qu’on le remarque plus aujourd’hui. […] J’avais lu la préface du Tartuffe de Molière, et il disait […] justement que cette pièce qu’il avait écrite, c’était la plus scandaleuse et qu’il avait dû changer mille fois son texte, parce que cela soulevait trop de rétorques. Et il disait : ‘Mais moi je comprends, parce que l’humour peut effectivement très vite devenir méchant et dénigrant.’ Donc la limite est extrêmement difficile à trouver et c’est un peu ce qu’on cherche ici. […] c’est devenu ridicule de dire « On peut plus rien dire ! ». Mais en même temps, on sait très bien qu’il y a plein de choses qu’on ne peut pas dire. »

Interview de Steven Matthews pour La Pépinière, 05.11.2024

« À travers des scènes percutantes, huit comédien·nes incarnent des personnages confrontés à des dilemmes éthiques et sociétaux : entre science manipulée, parents désorientés face aux questions de genre de leur ado, et une crèche en pleine crise de burn-out, le spectacle promet de questionner notre époque et nos certitudes. »

Interview de Steven Matthews dans l’émission « La Quotidienne », Radio Vostok, 29.10.2024

Photos

Photos de filage : © David Kretonic

Mardi, jeudi et samedi à 19h
Mercredi et vendredi à 20h
Dimanche à 17h

Dès 14 ans
Durée 1h30

+ En partenariat avec l’Association Out of the Box, le Loup vous convie à une Représentation Relax du spectacle, jeudi 21 novembre à 19h

Plus d’informations sur sorties-relax.ch

Production
Cie Don’t Stop Me Now

Coproduction
Théâtre du Loup

Soutiens
Ville de Genève, SSA, Loterie Romande, Fondation suisse des artistes interprètes SIS, Fondation Ernst Göhner, une fondation privée genevoise

Remerciements
Faîtière Tigre, Théâtre Am Stram Gram, Pavillon ADC, TPR – Centre neuchâtelois des arts vivants, Compagnie Confiture

Affiche : © Sylvain Leguy